Comment souscrire une assurance habitation pour une colocation ?

La colocation est devenue un mode de vie apprécié en France. Près de 52 % des candidats pour le logement partagé sont des étudiants. La part des actifs représente un peu plus de 40 % selon une étude en 2019. Même certains retraités se laissent prêter à cette tendance. Cet engouement amène à se poser la question sur l'assurance pour une colocation. Faut-il assurer un logement partagé ? Comment souscrire un contrat de ce type ? Quid des garanties ?

Que savoir sur une assurance pour une colocation ?

Comme pour une location classique, partager un logement exige de souscrire un contrat d'assurance habitation. Au regard de la loi, il y a colocation quand plusieurs locataires occupent la résidence principale. Les étudiants constituent le profil type des habitants d'un logement partagé. Néanmoins, cette situation peut concerner aussi les actifs, les seniors, les familles monoparentales, etc. Dans tous les cas, l'assurance pour habitation est obligatoire dès qu'il s'agit de colocation, quel que soit le nombre des occupants. Cette obligation concerne aussi bien la vie en appartement que celle en maison. Le propriétaire a le droit d'exiger aux colocataires, au début de la location, une attestation d'assurance. Les occupants doivent ensuite lui transmettre ce document chaque année. Attention, le propriétaire peut prendre l'initiative de souscrire lui-même une assurance pour le compte des occupants. Il peut utiliser le refus de ces derniers d'assurer le logement pour justifier cette initiative. L'assurance souscrite ici se limite malheureusement aux risques locatifs. De plus, le bailleur a le droit de réclamer un remboursement suite à cet acte.

Comment souscrire une assurance pour une colocation ?

Ici, deux cas de figure sont possibles. Le premier consiste à englober tous les colocataires dans un seul contrat d'assurance. Ce choix implique de choisir un parmi les occupants à assurer le logement. Cette personne désignée a aussi pour obligation de transmettre à l'assureur l'identité du/des cosignataires. C'est une condition sine qua non pour que tous soient couverts. De plus, le nom de chaque colocataire doit figurer dans le contrat. Cette intervention autorise d'inclure dans le contrat une clause de solidarité. Celle-ci protège le propriétaire des risques en cas de départ ou de défaillance d'un des occupants. La clause autorise le bailleur à réclamer à chacun des colocataires les charges locatives et le loyer en cas de souci. Le deuxième cas consiste à opter pour un bail indépendant pour chaque personne décidant de vivre en colocation. Chaque colocataire peut ainsi prendre une assurance individuelle auprès d'une compagnie d'assurance de son choix. Cette démarche implique de préciser la partie du logement dont le souscripteur a la jouissance exclusive. Il faut aussi déterminer les parties communes mises à disposition des colocataires.

Assurance et vie en colocation : quid des garanties ?

Vivre en colocation oblige de souscrire au minimum la garantie Responsabilité civile de l'assurance habitation. Celle-ci s'apparente à l'obligation d'indemniser un tiers en cas de dommage causé du fait du logement. La garantie couvre ici des incidents courants comme chute ou affaissement de mur, chute d'arbre, dégât d'eau, incendie, etc. Bien qu'elle puisse suffire, la Responsabilité civile n'apporte néanmoins que le minimum nécessaire en matière de protection. Il est vivement recommandé de renforcer la couverture avec d'autres garanties utiles en colocation. Ainsi, il peut être utile aux occupants de prendre une garantie vol qui couvre les biens de tous en cas d'effraction. Prendre une garantie de dommage aux biens s'avère aussi utile en cas de logement partagé. Celle-ci s'active en cas de sinistre endommageant les biens des personnes qui vivent en colocation. Par ailleurs, vivre sous un même toit n'exclut pas les litiges et les conflits. Ces derniers peuvent se produire entre colocataires. Parfois, le problème implique le propriétaire et l'un ou tous les colocataire(s). Le règlement intérieur en colocation devrait normalement permettre de résoudre le souci. Néanmoins, il arrive qu'on soit obligé de faire appel à un médiateur de justice pour dénouer l'affaire. C'est là l'intérêt de prendre une garantie de protection juridique. Celle-ci couvre les éventuels frais judiciaires qui découlent d'un conflit en colocation.

Vivre en colocation : comment choisir la meilleure assurance ?

Avant d'assurer son logement en colocation, il peut être utile d'évaluer les biens immobiliers de chaque occupant. Une différence de valeur flagrante doit orienter le choix vers une assurance d'habitation colocation en bail indépendant. De par sa nature, ce type de contrat reste le plus propice pour protéger l'intérêt de chacun. L'évaluation ne doit pas se limiter aux biens immobiliers quand on souhaite assurer un logement partagé. Il convient d'estimer la valeur de tous les biens de chacun, des équipements informatiques à l'électroménager. Cette prudence permet de choisir les garanties adaptées. Il faut aussi prendre le temps de bien lire le contenu du contrat avant d'apposer la signature. Cela signifie être attentif aux détails, des franchises aux exclusions et primes. Cela évite de mauvaises surprises en cas de sinistres. Enfin, sachez qu'il est possible de payer moins cher son assurance pour un logement partagé. On trouve aujourd'hui des formules spécifiques pour les étudiants qui vivent en colocation. Ce genre d'offre est généralement réservé à deux colocataires, pas plus. L'assureur peut exiger que le souscripteur soit uniquement un étudiant, un saisonnier ou un apprenti. Pour le logement à assurer, il ne peut pas comporter plus de deux pièces.

Plan du site